Publié dans Editorial

Lenteur excessive !

Publié le dimanche, 15 décembre 2019

C’est trop ! Le pays met un peu moins de deux mois pour venir à bout des résultats officiels des élections communales et municipales. On lambine trop. Les électeurs ont été appelés aux urnes le 27 novembre 2019 pour voter les maires et conseillers municipaux. Il fallait attendre douze jours après qu’elle (la CENI) commence, par le biais des ad hoc pour enfin publier les résultats officiels provisoires. C’est ainsi que les maires et les conseillers provisoirement élus des quatre Régions de l’ancienne province d’Antananarivo ont été connus le 9 décembre. Mais ces élus « à moitié » doivent encore patienter plus d’un mois pour  être fixés officiellement et définitivement de leurs sorts. C’est quand même trop ! Qu’est-ce qu’on « fabrique » quelque part pour qu’on traîne ainsi ? Certes, on est dans le pays du « mora mora » et que tout se fait à la vitesse de l’escargot sinon de la charrette à bœufs. Et dire que nous ne pouvons plus nous débarrasser de ce carcan de lenteur excessive qui nous colle à la peau ?

Sous d’autres cieux, on connait les résultats définitifs des élections quel que soit le genre en fin de journée de la date du scrutin. Tout au plus tard, le lendemain matin. Evidemment, grâce à la maitrise des technologies de pointe de la communication, valable dans les pays avancés. En Angleterre, Boris Johnson a pu savourer déjà la victoire de son parti au Parlement le lendemain matin même.  Certains pays africains font des progrès énormes. En Algérie, tout récemment, il a fallu 48 heures seulement aux responsables pour faire état publiquement des résultats de l’élection présidentielle. Bien sûr, on n’est pas au Royaume-Uni ou en Algérie ! Quand même, nous mettons trop de temps pour traiter nos élections.

Madagasikara serait-il le pays des « voleurs de voix » invétérés (mpangala-bato ikoizana) pour qu’on prenne ainsi toutes les précautions inimaginables ? Serions-nous totalement inconscients des risques ou des dangers qui nous guettent en gardant secrets trop longtemps dans les « casiers » les résultats des votes ? De toutes les façons, c’est un secret de Polichinelle ! A Tanà ou dans certaines grandes villes comme Antsirabe, à titre d’exemple, on connait déjà les résultats le lendemain matin du scrutin.

Quoiqu’on dise, les hauts responsables du pays manquent cruellement de la volonté politique de faire avancer les choses.  Apparemment, il semble que le Chef de l’Etat Rajoelina, le Premier ministre et quelques membres du Gouvernement soient les seuls à avoir conscience de l’urgence de la situation qui prévaut au pays. Le reste, on se plait à agir, parfois inconsciemment, sans trop se presser. Certes, on sait bien l’une des fables de La Fontaine « rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Mais quand même c’est trop, c’est trop !

A Antananarivo, le démarrage de tous les travaux d’assainissement, un cas très urgent, attend le nouveau maire. L’équipe sortante somnole. Se sentant désavouée, elle ne prend plus comme à l’accoutumée aucune initiative. Les festivités de fin d’année approchent à grands pas. Mais la ville croupit dans la saleté et végète dans le bordel voire dans l’anarchie. Heureusement qu’il y a des initiatives privées. Des actes ponctuels forts utiles. Mais cela ne peut plus durer ainsi.
Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Constat accablant
    Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille. L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables…

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